Chers Etudiants,
“Nous sommes tous des esclaves, l’Université reste le seul chemin de la liberté.” Aux premiers jours de votre acceptation au sanctuaire du savoir, vous serez traversés par un double sentiment apparemment contradictoire. C’est premièrement celui de citoyens heureux qui se sont détachés de ces foules sans personnalité, sans racines, sans repères.Vous regarderez avec dédain ces naufragés titubant dans la médiocrité comme des ivrognes sur le boulevard de l’ivresse. Le second sentiment causera le frémissement de l’échec avant même de commencer. L’équilibre va se trouver dans la pratique du travail académique continue, condition sine qua non à la réussite. C’est alors que vous découvrirez qu’ il n’y a pas de cadeau ni de compromis dans l’univers du savoir. Cependant, vous aurez à affronter au sanctuaire, hélas!, quelques ramassis parachutés de circonstance, dont l’échec est certain.Ils essayeront, par une manoeuvre de cooptation subtile, d’annihiler en vous ce désir intense de réponses aux questionnements naturels des scientifiques en herbe. Il vous faudra beaucoup de volonté et de tact pour échapper à leur influence délétère; sinon votre ascension à l’échelle de la connaissance ne sera que de voeux pieux. Je vous invite donc à la patience, au courage et au travail assidu. La vision d’une perspective harmonieuse vous permettra de transcender les aspérités du temps et les morsures des circonstance ambiantes; et à la première moisson vous serez contents de n’avoir pas pioché en vain.
Un sanctuaire de savoir
Un chemin à la liberté